...pour l'union de la méditerranée…
Au stade où nous en sommes, je vous ai fait connaître tous les Papilio habitant le pourtour de la méditerranée. Précédant les vœux de notre Président, et amateur de l’Empire romain fondant son emprise sur la méditerranée, j’ai tenu au cours de ma vie de collectionneur à les réunir dans une petite boite Blanchard. J’en ai présenté certains de profil pour qu’on distingue bien la fameuse nervure manquante aux postérieures qui laisse ainsi le corps apparent. Tellement qu’une femelle de mnemosyne exhibe (on dit aujourd’hui ostensiblement) son sphragis.
Il y a les Thaïs, dont les chenilles vivent sur l’Aristoloche. Je vous ai parlé des deux vivant en France, mais Blanchard avait réussi à trouver lors d’un voyage Allancastria Cerisyi qui vit dans les Balkans, Albanie, Grèce, Bulgarie, Iran et Irak. Il m’en a donné une que voici. Elles sont donc trois.
Il y a les Apollons et vous connaissez maintenant les quatre, Parnassius apollo orné de ses ocelles rouges, phoebus qu’on trouve dans les Alpes, mnemosyne, et Archon Apollinus.
Les Papilio stricto sensu sont aussi au nombre de quatre : Machaon et son frère Podalirius. Hospiton de Corse et Sardaigne qui en est la relique himalayenne. Et Alexanor.
Si d’aventure ma collection disparaissait un jour, à moins qu’elle aille au Muséum d’Histoire Naturelle de Toulouse (ce dont il faudrait que je me préoccupe pour autant que cela les intéresse), j’aimerais garder cette petite boite, parce qu’elle ne prend pas de place. Elle est fabriquée comme une pièce d’ébénisterie en vieux noyer du Lot, et elle rassemble mes chers Papilio latins. J'ai une pensée de plus pour Robert Blanchard....
Ces papillons là, aucun anglo-saxon ne peut espérer les avoir sinon élevés du moins étroitement côtoyés : il faut pour cela avoir notre culture, inculquée très jeune par l’apprentissage du grec et du latin, pourquoi pas dans un collège jésuite, il y a de cela des dizaines d'années.
Tourné vers l’Orient plus précisément vers le mont Olympe.....
Là où sont nos racines !