Je vais vous faire souffler un peu : arrivé en Arles, on a cherché tout de suite un santonnier, et on est vite tombés sur Colette et Julien : célèbres en Provence, ils avaient l'habitude de sculpter à la demande (pas de n'importe qui quand-même) un santon ressemblant, pour peu qu'on leur confie une photo.
Alors ils m'ont représenté en chasseur de papillons.
de trois-quart gauche peut-être ?
Le filet est de vraie étamine, le manche à virole de vraie canne de Provence, et je tiens un pot de cyanure dans la main gauche. Je porte (déjà) une ceinture abdominale, et ai dans le dos un panier de chasseur (pas pour les papillons : pour le piknik). Je ne nie pas avoir un air simplet, comme le ravi de tout bon village de Provence : il y faut un naïf, qui aime les papillons et les préfère au factice de la société bling-bling. Bon : depuis le temps, j'assume être un peu idéaliste...et figurer dans la crèche, mais en retrait, un peu loin des huiles, de l'âne et du boeuf et encore plus du petit Jésus qui en fait est le Chef, à ce moment précis ; un peu loin avec les papillons (d'ailleurs à Noël ils sont un peu cachés eux aussi).